Allergologiquement vôtre ( et enrhumé c'est encore pire )

J'aime pas le printemps, et puis l'été aussi, et les deux autres saisons pourquoi pas !

Le printemps, je mouche encore et encore, mes yeux pleurent dès que je passe le seuil de la porte, le soleil me chatouillant le nez.

J'aime pas le soleil, il y fait chaud, et le transpiration me gène, j'aime pas la chaleur. Je n'aime pas ne pas aimer.

J'aime pas les arbres, ça met des feuilles partout et ça attire des bêtes.

J'aime pas les bêtes, quelle qu'elle soient, des vertes, des bleues et des noires et mêmes des jaunes, celles qui bourdonnent et qui piquent.

J'aime pas les abeilles, celles par qui le pollen me harcèle en ces beaux jours de printemps.

J'aime pas le printemps ( ça, je l'ai déjà dit; mais ça rendait bien ... ), l'odeur des fleurs coupées et le chant des oiseaux.

J'aime pas les oiseaux, ceux qui me réveillent le matin, les merles, les mésanges et autres bienfaiteurs de ces plantes, de ces vertes prairies qui nous inondent des allergies "nasaliques ".

Mon nez me brûle, je respire difficilement en ce jour agréable du printemps, je hais le printemps et le beau temps et tout le temps ...

L'allergie m'agresse à la moindre occasion, je ne peux sortir sans être pris d'éternuements, de nez qui me gratte à tout va, je fatigue. Je ne peux voir la nature en peinture, à part "morte".

Je suis troublé, je tremble et pris d'énervements, je ferme la porte sur une nature hostile.

Penché sur mon ordinateur, j'écris et sans éveiller le moindre soupçon, je dénonce la dictature omniprésente de ces quatre saisons ( j'y vais un peu fort non ? )

Je vis en autarcie dans cette chambre de bonne, porte et volets fermés, en vase clos ( comme dirait l'autre)

Je suis contre nature, contre toute forme de vie autour de moi. On appelle ça une allergie, mais ne serait ce pas la nature qui serait allergique à ma présence. Que lui ai je donc fait ?