Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Je joue avec les lettres, avec les mots. Bienvenue dans mon univers !

Ouzbek me voilà ( partie 7 )

Couché sur le ventre, les yeux étonnés, surpris, enivrés par cette aventure. Je ne crois pas un instant que l'on puisse faire ceci.

Je souris, je ris, je tremble, je frissonne, je voyage et me mêle aux odeurs de la route, de la forêt, de la mer. A cet âge, on rêve, on imagine, on se fait des idées, des films.

Les voyages, dit-on, forment la jeunesse. Moi j'y suis rentré dès mon plus jeune âge. Pouvoir s'emparer d'un ouvrage et dès lors les mots se réunissaient pour former une route parsemée de mystères et de trahisons. Je me retrouvai au coeur d'une forêt amazonienne peuplée de tribus inconnues.

J'ai fait un voyage en ballon de Zanzibar aux sources du Nil, rencontré Kéraban le têtu, et même naviguer à bord du Nautilus.

Couché sur le ventre, je me pris à m'imaginer dans la peau de ces héros extraordinaires. Dès lors, je n'avais plus qu'une envie, me plonger dans mes études, mes études et ne la ressortir mon but accompli. On est con quand on est jeune, futile, immature, insatisfait. Mais parfois on se rend compte d'un besoin irrémédiable.

La solitude me confortait, me rassurait. J'avais cette envie de découvrir un autre moi, une autre façon de m'évader. Les feuilles des livres me donnaient l'odeur de la délivrance, de ces voyages inconnus.

Jules, Emile, Agatha, Honoré et Marcel, mes fidèles compagnons d'aventure, mes moteurs, sans eux pas de découvertes, pas d'énigmes à résoudre, de voyages jusqu'aux plus hautes montagnes, des océans de bonheurs à visiter.

Le nez plongé dans les les pages, je respire cette douce odeur du papier, ce vent ,qui me transperce de part en part, provient des contrées les plus vastes et les plus enchantées. Je respire la douce amertume de mes aventures futures.

Une douce enfance peuplée de héros, de monstres, et d'infinies rencontres. Je me suis battu, élevé contre des injustices, un super héros que je devenais. Et tout ça, en feuilletant à tout va, en lisant et relisant. Je m'endormais en rêvant à des jours meilleurs.

"Vincent, oh Vincent " me dit soudain Piotr

Je rouvris subitement les yeux, je m'étais assoupi dans mes pensées. L'enfance était toujours au fond de moi, je me berçais de ce subtil souvenir.

Islom et Piotr, tels de vieux amis, échangeaient, l'Ouzbékistan ne semblaient plus avoir de secrets pour eux, ces grands voyageurs. Je devais apprendre de ces deux êtres uniques.

"Pardonnez moi les amis, je suis avec vous ne vous inquiétez pas "

On se remit à parler de ce renard bleu et la soirée se termina ainsi.

Tout le monde se leva et nous nous mimes à la recherche d'un toit pour la nuit. Nous étions dans un pays où l'hospitalité régnait en maître, les Ouzbeks, souriant, nous gratifiait d'un regard aimant, et il se disputeraient même le droit à nous recevoir.

Une maison, une jolie maison de bois typiquement ouzbek, l'odeur d'un feu de bois, où la nourriture vous réjouit autant que ce peuple. Le charme oriental coulait à présent dans mes veines. Je sentais cet air profond me changer, devenais je un véritable Ouzbek ?

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article