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Je joue avec les lettres, avec les mots. Bienvenue dans mon univers !

Capitaine de mon âme

Dans les ténèbres qui m'enserrent, je me revoie faire un pied de nez à ces traîtres envoyés du diable, la douleur terrible se répand au tréfonds de mon âme. Je suis pieds et poings liés.

J'attends la sentence, couché dans ma cellule. Mais quelle sera t-elle ? Brusque, soudaine ou trop vicieuse pour être honnête.

Ils ont choisi de me traiter comme une bête, assoiffés de vengeance qu'ils sont. Les blancs, les noirs ; les noirs, les blancs. Une lutte infernale, un jeu de dames grandeur nature !

Dans les ténèbres qui m'enserrent, je ne la vois plus, ne l'imagine même plus. Elle était belle ou pas, grande ou petite, mes yeux sont noirs et la couleur n'est plus.

Je suis debout bien que blessé, et la douleur plus vive dans mon esprit. J'ai connu ce Mandela, et maintenant mon tour est venu de le remplacer. Un autre histoire, toute aussi malheureuse. Les données ont changé. Pourquoi nous et pas eux?

La société a bien changé, mal évoluée. Mes yeux ne sont plus là pour pleurer et debout contre le mur de ma cellule, je tape, tape,et trace de mon sang un message d'espoir pour le peuple blanc.

Je suis debout bien que blessé et j'attends; lentement passe le temps !

Se profile l'ombre de la mort, l'odeur aigre du sang des victimes. Je ne sens plus le soleil contre ma peau, cette douceur que depuis des années j'ai réussi à oublier.

Les coups portés sur mon visage, leur haine noire comme l'ébène !

Se profile l'ombre de la mort, un soupçon d'étreinte me rappelle au plus profond de mes souvenirs, une ère baignée de joie et de sourires, loin de moi cette douce image.

Je suis le capitaine de mon âme, vagabondant parmi les mers de souffrance agitées.

Ils ont séparé les blancs des noirs, nous ont triés comme des bêtes. Le peuple blanc soumis au bon vouloir des hommes noirs, peu enclins à nous comprendre.

Mais pourquoi tant de haine, nous étions si bien avant, avant, oui, avant que les progrès ne fasse éclore une calamité nommé "Eugénisme" !

Un mot barbare pour une barbarie des temps modernes!

Je suis le capitaine de mon âme et je reste droit et fier de moi. Jamais je ne m'abandonnerais à trahir l'espèce humaine. Que Dieu si il existe m'entende et fasse cesser cette impitoyable cruauté.

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