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Je joue avec les lettres, avec les mots. Bienvenue dans mon univers !

Ouzbek me voilà ( partie 5 )

Le bleu et jaune du Mémorium se mariaient délicatement à l'entrée de cette ville magique du continent russe.

Etrangement, le silence se fit pesant lors de cette arrivée, Islom les yeux grands ouverts sur les tours se faisait à son tour silencieux. Je pouvais voir les larmes de cet Ouzbek dur comme la roche, il l'aimait cette ville, il en était fier !

Tachkent signifiait " citadelle de pierre", les deux tours de l'entrée, gigantesque masse de pierre nous souhaitaient la bienvenue.

La magie semblait émerger de ce lieu somptueux, des chants Ouzbeks transperçaient le ciel. Les sons caressaient les murs, faisaient sourire les petites têtes blondes, et faisaient danser les personnes âgées.

Cette ville joyeuse, on y rentrait comme dans un jardin d'enfants, des couleurs, des dessins, des joies. Je ne pourrais oublier !

Nous devions trouver le marché d'Oloy et sans perdre de temps à contempler la ville, Islom questionna quelques habitants sur le chemin à suivre.

J'étais fier de connaître ce dur et tendre Ouzbek. Ce petit homme d'à peine 1 mètre 60, courageux, ne disait mots sur sa vie. Tout ce que je savais de lui, était qu'il était paysan et fils de paysan. Le coton, une histoire de famille, un travail laborieux.

Les pierres des monument me parlaient, me racontaient l'histoire de cette vallée, de tendre et doux pays. Je ne connaissais pas l'Ouzbek mais leurs yeux me faisaient comprendre tout, toute leur vie, leur voyage, leurs défauts et leurs qualités.

La simplicité me semblait inéluctable au sein de ce peuple mystérieux !

Je remarquais ici des sculptures animales et là des symboles architecturaux sur les façades, une sorte de coquillage inversé !!

Mais avant tout, je devais me recueillir au sein de la cathédrale de la Dormition, observant au loin ses splendides coupoles dorées. Moi qui n'étais qu'un simple athée ne pouvait laisser passer ce moment de recueillement. Je me dispenserais de tout commentaire d'ordre fantasma-catholique, j'éviterais toute comparaison de la chrétienté occidentale avec l'orthodoxie orientale. Moi, je voulais tout simplement écouter les pierres et ressentir pleinement leur existence.

Je m'y dirigeais sereinement remarquant au passage le sourire bienveillant des quelques passants.

Au loin, devant la cathédrale, j'aperçus un solide gaillard, une barbe broussailleuse, un pantalon de treillis vert, et une veste bleue. Son sourire édenté de vieux briscard me renvoyait quelques temps en arrière lorsque son amitié vint sonner à ma porte.

Il semblait ravi de revenir vers moi !

Mes pas se dérobèrent à sa vue et je courus vers lui et il me serra amicalement dans ses bras.

Les prochains moments allèrent m'apporter énormément.

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