Je joue avec les lettres, avec les mots. Bienvenue dans mon univers !
Et leur regards …
Ils vous dévisagent et tirent même la langue lorsque vous passez devant eux !
Je les attends avec impatience. Tous les jours, je viens les voir, les regarder, les envier même quelquefois. On chahute, on sourit et l'on s'amuse en se regardant. J'aimerais tant les embrasser et les cajoler.
Il y en a de toutes sortes : des grands, des petits, des beaux, des laids et même des vieux. A travers cette vitre, nos regards se croisent et se décroisent, perturbés parfois par les cris de bêtes, sauvages et troublants. Je les regarde avec intérêt, leurs yeux hagards brillent de curiosité. Nous ne sommes pas les seuls sur terre, d'autres êtres y vivent et ce sont eux.
« N'est ce pas étrange, papas ? Regarde-les comme ils sont ridicules ! »
Sur un panneau devant est écrit :
« Attention animaux très dangereux, ne pas donner à manger »
Ils vivent là enfermés et se plient au regard des autres. On voudrait tant les prendre dans nos bras, ces petits êtres vifs et poilus, jouer avec eux ou les dorloter.
Il y en a de tout poils : informes, difformes, exécrables et intenables. Ils sautent partout, s'agrippent aux barreaux et nous font des mimiques. « Une espèce en voie de disparition », me dit mon père. C'est une espèce à protéger pour montrer aux générations futures. »
Mais pourquoi attendre pour de cette cage m'échapper ?
Je ne suis qu'un chimpanzé ; ces bêtes informes et difformes : rien que des hommes.