Méli mes mots

Le vent me souffle un air méconnu,

Soulevant les affres d'une vie immobile,

Je surveille les allées et venues,

D'entre tous et toutes, aurais je déjà reconnu,

Ce silence me sied à merveille,

Je parcoure, je regarde, je veille au grain,

Rien n'y fait , aucunes lettres, rien,

De couleur bleu ou jaune, arc en ciel ou en soleil,

Le vent me souffle un air connu,

Quelques lettres éparses et variées,

Un signe des temps, luxe et volupté,

Que suis je devenu ?

Une boite ou un lieu dit,

Un moyen de se confier, de s'adresser,

Mais à qui ?

Chut !!!!

Quelqu'un vient à moi,

Serait ce lui, celui qui,

En un geste vous fourvoie,

Vous égare de ces milles feuilles,

Vous aime de sa tendre écriture,

Ou simplement une lettre de rupture,

De désolation ou de confirmation,

Que sais je ?

Je ne suis qu'une vulgaire boite,

Finalement.

Métallique ou plastique,

Jaune, bleu, vert ou rouge,

Je prends tout ce qu'on me donne,

Ma porte est ouverte, quand bien même,

Le vent souffle cet air méconnu,

Les lettres s'envolent et les syllabes,

S'en retournent à leurs premiers amours

Les mots s'assemblent et ressemblent,

A s'y méprendre,

A cet air reconnu,